Aujourd’hui c’est le 16 mai 2015,
celà peut être un jour insignifiant pour beaucoup, pour moi c’est un jour différent
des autres.
Ce jour je me suis plongé dans les
souvenirs lointains, en écoutant Khánh Ly sur Spotify, les chansons d’avant 75,
d’avant 71, sur la guerre, sur les souffrances d’un père d’une mère dont le
fils, la filles est morte à cause de la
guerre, sur l’amour perdu, l’amour impossible etc.. et avec celà, mon âme est
fondu.
Je suis seul dans les 4 murs de
l’appartement, dans une ville sans âme, rien que des superficiels, dehors le
soleil brûle à 39 degré. Loin d’ici, Kim-Liên et sa maman se battent avec les
dernières retouches de sa thèse qu’il faut rentrer le Lundi, et que je ne n’y
peux rien pour les aider.
Et surtout ce soir, Mai et les
autres préparent le giô ~ de papa et maman. Je lis les récits sur le blog de
Huong, je découvre des choses dont j’ignore comme l’histoire de papa qui ramène
du poulet tous les jours pour maman, et d’autres de vous du temps après 75 et
avant de venir en Belgique, ou des vacances, des sorties passé avec eux au bois
de Halle, à Keukenhof …
Cela me fait plongé dans la période
juste avant le décès de maman, je me rappelle il y a un temps, après que papa
est parti, je viens tous les mercredi travailler dans l’appartement de maman,
j’ai eu la chance de pouvoir travailler à distance pour le boulot, les collègues
sont sur instant message ou sur téléphone et peu importe la place de mon
‘bureau’. J’arrive vers 9h matin, souvent il y a monsieur … beau frère de Trí passé
pour bavarder un peu avec maman et pour un café, le midi soit on descend chez
Quy pour un hu-tiêu, soit maman prépare un petit plat, ensuite elle écoute BBC
ou France Internationale sur sa radio internet, plus tard c’est le tour de la
télévision vietnamienne, qu’elle déteste et écoute pourtant à cause de
l’ennuie. Vers 17h je pars pour la maison. Ainsi une journée passé avec maman,
on peut n’échange que quelques phrases banales, pourtant je me sens très
satisfait et heureux, en fait c’est sa présence qui compte, ses petits soins au
repas qui font colorer la journée, il ne faut pas dire grande chose et on est
comble. En voyant une photo de mon ‘bureau’ sur le récit de Quy, je ne peux pas
m’empêcher de dire ‘Oh oui ! comment j’étais heureux ces temps là’.
Le temps passe et me voici,
aujourd’hui loin de tout et je me sens vraiment triste et mélancolique, je nage
dans la musique de Khanh-Ly, les paroles qui percent le cœur, les souvenirs
lointains du temps de mon adolescence qui font monter les larmes.
Non, on ne peut pas retourner en
arrière, non on ne peut pas revivre ces moments vécus, n’empêche que j’ai envie
un jour ….. marcher avec papa pour aller chez bác Phú, prendre le chemin qui
travers les villas en haut de la rue Yagut, comme j’ai fait en 1983 quand je
suis retourné au VN pour la première fois, on a rien dit entre nous mais je
sais que les paroles sont de trop dans ces moments pareils.
Il y a trop de souvenirs avec papa
et maman de nos enfances, peut être il nous faut une deuxième vie pour les remplir.
Le jour de giô ~ de papa et maman,
je pense certainement à eux, mais pas seulement, je pense à nous tous et nos
souvenirs, je pense à Kim-Liên et sa thèse à terminer à tout prix aujourd’hui.
Dinh Qui (Dubai, 05/17/2015)
oui , il y a beaucoup de souvenirs avec nous autres et papa , maman . Le temps est perdu pour toujours , ça ne sert pas grand chose à le retrouver , car la vie continue et il faut avancer ; ce ne sont pas des plaintes , chacun a sa façon de gérer sa douleur qui à la longue trouvera une accalmie ; mais les souvenirs restent à être entretenus dans nos coeurs , dans nos âmes , pour toujours . La mémoire fait grandir l'avenir , l'approfondit , et lui donne encore plus de sens . Ecrire et exprimer nos sentiments , c'est aussi une façon de nous nous rapprocher .
ReplyDeleteMai
Nhớ về Ba Má và kỷ niệm ngày xưa để chúng ta được gần nhau hơn
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